Me Titinga Frédéric Pacéré a reçu, le trophée du Baobab d’Or 2024, le dimanche 5 mai 2024 à Ouagadougou.
Me Titenga Frédéric Pacéré reçoit sa distinction.
L’illustre homme de droit, de lettres et de culture, fondateur du musée de manéga dans la région du plateau central, Me Titinga Frédéric Pacéré, a été une fois de plus distingué. C’était à l’occasion de la cérémonie de la 6e édition du baobab d’or, intervenue le dimanche 5 mai 2024 à CENASA.
Les amis, les parents et connaissances ont répondu présent à ce grand rendez-vous pour lui rendre un vibrant hommage. Le récit inspirant du parcours du baobab a été retracé à travers des témoignages recueillis auprès de ses compagnons et proches. Tous retiennent de lui son engagement dans la promotion de la culture.
A l’issue de cette cérémonie d’hommage, il a traduit sa reconnaissance au comité d’organisation et ceux qui ont indiqué sa personnalité pour cette distinction de son vivant. Aujourd’hui, notre Baobab d’or a 81 ans. Pour cette grâce reçu, il a fait savoir qu’il est ému de vivre deux fois sa vie car quand il naissait en 1943 l’espérance de vie était de 42 ans.
« Ce jour, je suis vraiment ému. Ce que j’ai vu, en particulier les témoignages, mon camarade de classe qui a témoigné, sachez que de 81 que nous étions en 1949, il est dit qu’il reste à peine 15 qui sont vivants. C’est pour cela que, quand j’ai vu ce camarade de classe témoigné en ce jour de gloire et de joie qui me concerne, j’avais pratiquement les larmes aux yeux. », a-t-il laissé entendre.
A noter que le Baobab d’or est l’auteur de la célèbre citation « Si la termitière vit, qu’elle ajoute de la terre à la terre ». Également il est auteur de plusieurs livres à succès constitués entre autres de « Bendrologie ou Le langage des tam tam et des masques en Afrique ». A cela s’ajoute de nombreuses distinctions comme le Grand Prix littéraire d’Afrique en 1982, le Grand Prix de la poésie Léopold Sédar Senghor en 2013 et la médaille d’honneur de l’association des écrivains de langues françaises.
« Pacéré est une icône » Léon Yepri, ami de longue date de Me Titinga Frédéric Pacéré
Pour Léon Yepri, professeur des universités d’Abidjan et de Bouaké en Côte d’Ivoire, ami de longue date de Me Titinga Frédéric Pacéré, sa présence à cette cérémonie est un témoignage car maître Pacéré est présent dans sa vie dans les événements heureux ou malheureux. A l’écouter, maître Pacéré est une forêt de symboles. Il a en outre signalé qu’il l’a connu du fait de l’amour que tous deux avaient pour la culture. « Je ne pouvais pas être absent à cet événement qui consacre encore une fois de plus la reconnaissance à l’homme de culture, grâce pour le Burkina, grâce pour l’Afrique, grâce pour le monde entier. C’est un immense baobab. Le mot n’est peut-être pas fort parce que notre langage humain est limité. Dieu seul saura reconnaître ce qu’il a fait. Le Burkina le reconnaît déjà. Les distinctions honorifiques nationales, internationales sont autant de signes. Pacéré est une citadelle, Pacéré est une icône, c’est une Idole. », a-t-il notifié.
A entendre le promoteur de l’événement, Karim Compaoré, l’objectif des baobabs d’or est de célébrer les gloires de leur vivant. Pour cette édition, il s’agissait pour le comité d’organisation de faire connaitre d’avantage Maitre Pacéré Titinga, ce qu’il a fait pour le Burkina Faso et l’Afrique en général. « Nous avons assisté à des soirées d’hommage à titre posthume et ces personnes sont parties avec leur connaissance, leur savoir. Avec par exemple ceux qui sont toujours vivants, les gens vont toujours profiter d’eux. Maître Pacéré Titinga est quelqu’un qui a beaucoup donné à ce pays. C’est un monsieur qui est sollicité hors du Burkina Faso donc il est temps pour nous de le célébrer avant qu’il ne soit tard. », a-t-il insisté.
Karim Compaoré, promoteur des Baobab d’or.
Pour terminer, Valentin Kambiré, chargé de mission au ministère de la Culture et représentant le ministre en charge de la communication a félicité le comité d’organisation pour la tenue de cette édition. Également, il l’a traduit sa reconnaissance pour son engagement dans la promotion de la culture et la paix au Burkina Faso.
ELITES ECHOS
Wendaabo Cathérine KOURAOGO