
Anna Francisca Zombra a présenté son magazine de 52 mn sur la « Production cinématographique au Burkina Faso : des faisceaux de lumière dans l’obscurité », devant un jury, le mardi 2 juillet 2024, à l’Institut des sciences et Techniques de l’information et de la Communication (ISTIC), à Ouagadougou pour l’obtention du diplôme d’assistant en Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication option journalisme. Elle a obtenu la note de 18/20 avec la mention excellente.

Anna Zombra présentant son documentaire.
Née au début des années 60, le cinéma burkinabè a connu du succès. Ouagadougou était considérée comme le phare, la plaque tournante du cinéma africain. D’’ailleurs, cette image a été renforcée avec la création du FESPACO en 1969. Dans les années 70, la production cinématographique était florissante et les institutions qui devaient servir à la promouvoir étaient actives. Les films burkinabés faisaient le plein des salles de ciné tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Mais, de nos jours le tableau que présente notre cinéma est peu reluisant. Depuis 1997, date à laquelle Gaston Kaboré a remporté l’Etalon d’Or de Yennenga, le cinéma burkinabè tente de retrouver son succès en vain, la production cinématographique actuels au Burkina n’est plus à comparer à celles des années 80. Ce constat est réel, Les maillons du cinéma burkinabé que sont la production, la distribution et l’exploitation ont pris un coup dur. Face à un tel constat mademoiselle Anna F. Zombra s’interroge sur les raisons de cette chute. Selon elle, l’objectif de cette production est d’interpeller les autorités politiques sur l’état dans lequel se trouve notre cinéma. C’est pourquoi ce magazine invite à la réflexion afin que le 7ème art burkinabè puisse retrouver son lustre d’antan.

Des réalisateurs et membres de la famille venus soutenir l’impétrante.
Dans sa production de 52 minutes, elle a retracé d’une part l’histoire des pionniers qui ont participé à l’éclosion de ce cinéma dans les années 70 et d’autre part, elle a mis en lumière les difficultés reconcentrées par la nouvelle génération. « Pour parvenir à cet objectif, nous avons échangé sans langue de bois, tour à tour avec des acteurs direct et actuels du domaine, en occurrence, des cinéastes, des comédiens, des décideurs politiques… afin qu’ils donnent leurs parts de vérité sur les causes profondes qui minent aujourd’hui la progression dudit cinéma. », a-t-elle fait savoir.
Cette production est une première pour elle. A cet effet, les difficultés n’ont pas manqué pour aboutir à son film. Au nombre de celles-ci figurent la collecte de l’information, l’accès aux personnes ressources. « J’ai dû me documenter, m’investir pour avoir le maximum d’information sur le cinéma burkinabè avant de procéder aux interviews. Également la plupart des personnes ressources étaient hors du pays. J’ai pris au moins 3 mois pour avoir ces personnes pour pouvoir traiter la production. », a-t-elle expliqué. A l’issue de sa présentation, l’impétrante dit être fière de sa note car elle aimerait à l’avenir exercer dans le cinéma. Ella a dédié cette œuvre à ses parents pour tout le sacrifice dont ils ont fait preuve et à son Directeur de production Yacouba Traoré pour lui traduire toute sa gratitude pour son accompagnement et sa disponibilité. A ces jeunes frères et sœur qui aimeraient emboiter ses pas, elle les invite à être passionnés de ce qu’ils veulent faire car sans la passion, on ne peut rien réaliser de bon.
Les membres du jury
Le jury a jugé son travail satisfaisant et recevable. Le Président du jury Redo Porgo a laissé entendre que le fond du travail est pertinent et l’impétrante a fait des efforts dans la recherche documentaire et dans l’approche des personnages qui ont accepté s’exprimer. Quant-à Wilfried Zango, rapporteur, dit être ébloui par la qualité du travail. Également, il a salué la pertinence du sujet.
ELITES ECHOS
Wendaabo Cathérine KOURAOGO