Jeune et ambitieux, Frédéric Ilboudo dit Frédo exerce son métier de parqueur dans les encablures de Université Aube Nouvelle de Ouagadougou. Nous avons décidé de faire une immersion dans son lieu de travail ce samedi 30 mars 2024 afin d’en savoir plus sur le métier de parqueur.
Une partie du parking de Frédéric ILBOUDO
Il est 7H00, Frédéric Ilboudo, dit Frédo, et son équipe sont sur pieds pour stationner les engins des étudiants. Tickets en main, ils récupèrent chaque moto pour les positionner de manière harmonieuse sous un grand hangar qui peine à les contenir. Selon Frédo, ce sont des centaines de motos qui sont parqués chaque jour durant l’année académique. Il exerce le métier de parqueur au siège de l’Université Aube Nouvelle, il y a de cela 5 ans. Il affirme ainsi : « J’ai commencé le métier de parqueur en 2019, je suis l’employé de mon boss qui paye la place du parking à la mairie ».
Fréderic Ilboudo dit Frédo parqueur de l’Université Aube Nouvelle Ouaga
Au fil des années avec l’affluence des étudiants, Frédo se sent donc incapable de gérer tout seul son entreprise. C’est ainsi qu’il fait appel à des jeunes dynamiques comme lui afin de se faciliter la tâche. « Pour plus de sécurité et de professionnalisme, en tant qu’employé, j’ai aussi à mon tour recruté quelques jeunes et vraiment tout se passe bien. Chaque soir je les paye en fonction du gain journalier » A-t-il ajouté.
Il est important de noter que le métier de parqueur est aussi un travail qui nourrit de plus en plus son homme au Burkina en général et spécifiquement à Ouagadougou. Fréderic Ilboudo en est l’exemple « j’ai un salaire de 50000 à 75000 franc CFA par mois en fonction de la recette mensuelle ».
Cependant, Comme difficulté il n’en manque pas comme dans toute activité mais cela ne peut guère affecter une personne ambitieuse d’atteindre son objectif « j’ai été confronté à une perte de moto, mais avec l’aide de mon patron, nous avons pu gérer cela en payant une nouvelle moto pour la victime. Malgré cet incident malheureux, je ne me suis jamais découragé parce que seul le travail affranchit l’homme ».
Alors, ayant pris goût des avantages de son métier et étant déterminé à réussir dans son domaine d’activité, le jeune parqueur travaille également pendant les congés et les vacances pour se faire des bénéfices supplémentaires. Il déclare alors ainsi « hors mis les périodes de classe, je travaille pendant les congés et les vacances. En effet, même pendant ces temps il y a des gens qui viennent toujours à l’université pour des formations et bien d’autres choses. Je me dis que le parking est comme une boutique, il faut chaque fois être présent pour ne pas perdre sa clientèle. Cependant, pendant ces périodes la recette me revient directement ; donc c’est comme un bonus pour moi ».
Joyeux et comique, Frédo a su créer une alchimie entre lui et les étudiants. C’est d’ailleurs l’une des raisons de l’affluence des étudiants dans son parking. En effet, On peut facilement percevoir l’amour du métier sur le visage de ce jeune qui a pris son métier à bras de corps « je n’ai pas de soucis majeur avec les étudiants parce que j’aime bien mon métier. C’est d’ailleurs grâce à ce métier que j’arrive à subvenir à mes besoins donc je ne peux pas avoir gros cœur en exécutant mon travail. J’essaie toujours de comprendre les étudiants quand ils disent souvent qu’ils n’ont pas de monnaie pour payer le parking raison pour laquelle on se taquine le plus souvent ». Ce sont là donc les stratégies que Fréderic Ilboudo a su mettre en application afin de faire face à certaines contraintes liées à son travail.
La recette journalière de Fréderic ILBOUDO varie entre 20000 à 25000 franc CFA pendant l’année académique.
Fatoumata KONATE
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