Etudiante en deuxième année de Lettres Modernes (LM) à l’Université Joseph Ki-ZERBO, Marie Flore KIMA est entrepreneuse, mariée et mère d’un enfant. Elle s’est lancée dans la commercialisation du savon « kabakourou » et de l’huile de palme depuis plus d’un an suite à l’irrégularité des cours constaté. Depuis la Côte d’Ivoire, elle commande sa marchandise qu’elle vend dans les marchés et environs.
Le marché de l’emploie est devenu un chemin épineux et les entreprises de certains étudiants aujourd’hui peuvent devenir leur emploi dans le futur et par la même occasion une source d’emploi pour d’autres.
Dame KIMA est une étudiante en Lettres Modernes qui évolue dans le commerce de savon « kabakourou » et de l’huile de palme en plus de ses études. « Les parents exerçaient déjà cette activité depuis mon bas âge et j’ai été très vite initiée dans ce domaine par ma maman. Arrivée à l’université, j’ai décidé d’exploiter mon temps libre à ma deuxième année vue que les cours n’étaient pas programmés régulièrement. Etant donné que j’avais déjà une passion pour le commerce je me suis jetée à l’eau » nous dit la jeune dame.
Entreprendre n’est pas chose facile encore moins si l’on doit ajouter études et vie privée. Cela représente un défi assez difficile à relever mais la jeune dame arrive à conjuguer les trois.
L’accès au financement reste le traditionnel souci majeur auquel les entrepreneurs sont confrontés dans la réalisation de leur projet et dame KIMA dit avoir rencontré cette difficulté mais avoue avoir reçu une aide venant d’un de ses proches pour démarrer ce projet. « Je commande la marchandise depuis la Côte d’Ivoire et par moment cela peut prendre deux à trois semaines de retard avant d’arriver car les transporteurs ont très souvent des soucis au niveau de la douane avec la marchandise. Il y’a également la concurrence qui est assez rude. Nous rencontrons vraiment pas mal d’obstacles dans ce business mais c’est avec persévérance que nous les affrontons ».
C’est ainsi qu’elle commence son activité malgré les réalités du campus (cours, révisions, évaluations, travaux dirigés etc…). Au-delà de ses études, son temps libre est partagé entre le commerce et son foyer « J’ai le soutien et l’encouragement de mon mari qui n’hésite pas à m’aider dans mes activités. Il m’aide parfois même à acquérir de la clientèle et intervient beaucoup dans mon commerce » dit-elle.
Huile rouge de palme Savon « kabakourou »Elle se retrouve parfois sur les trois fronts, à la fois au niveau des études, du commerce mais aussi familial. « C’est assez difficile étant donné que je dois suivre les cours, m’occuper de mon commerce et de ma famille heureusement que j’ai l’implication de mon mari. Je m’organise de sorte à pouvoir réviser les cours que je photocopie pour les évaluations » ajouta-t-elle.
Dame KIMA est à ses débuts, mais son activité semble porter des fruits bien que n’arrivant pas à s’adonner pleinement à son activité commerciale d’après ces dires.
Selon ses propos, le marché de l’emploi est saturé et plusieurs étudiants ont du mal à trouver du travail après leurs études. « C’est en partie la raison pour laquelle je m’investis davantage dans cette activité ». Comme elle, beaucoup d’étudiants réussissent à combiner vie académique et d’autres activités génératrices de revenus.
Le statut d’étudiante-entrepreneuse n’est pas une tâche facile pour l’étudiante en LM comme bien d’autres d’ailleurs, mais elle arrive à se dégager un temps pour suivre les cours partiellement « je m’organise pour prendre part aux travaux dirigés et à réviser mes cours que je photocopie souvent. Malgré ces différentes « cordes à mon cou », j’arrive à valider les sessions » souligne la jeune étudiante avec un sourire.
Elle ambitionne relever le défi, qui est celui de mettre en place son entreprise et agrandir son projet de commerce.
Victorine BICABA
Stagiaire