Agnès Koakou est la propriétaire de l’AKAN restaurant situé sur l’avenue Thomas Sankara. Avant l’ouverture de son restaurant, elle a d’abord travaillé dans des structures. Conscient des défis et des enjeux de l’entrepreneuriat, elle se donne corps et âme pour l’atteinte de ses objectifs.

Agnès Kouakou « C’est la persévérance qui nous a permis d’être là où nous sommes aujourd’hui. »
Agnès Koakou, Ivoirienne d’origine, est venue au Burkina en 2020 pour le tourisme. Mais par la suite, elle a décidé de s’installer pour y faire sa vie. Avant d’entreprendre, elle a d’abord été employée dans des structures.
Passionnée de la cuisine, Agnès Kouakou a décidé de se lancer dans l’aventure. C’est ainsi qu’elle a commencé à cuisiner des plats sur commande à la maison et ce pendant un an.
Au départ, elle avait un client, mais avec le temps et avec les recommandations, elle a pu se faire un portefeuille client. Suite à la requête des clients qui voulaient un espace pour manger sur place et inviter leurs amis et leurs proches, elle a donc jugé nécessaire de louer un local en décembre 2023 pour proposer ses services avec l’aide de sa famille et ses proches.
« Comme tout début ce n’était pas facile. Mais il fallait la persévérance pour aller à bout parce que sur un coup de tête on décide d’entreprendre, de se mettre à son propre compte. C’est la persévérance qui nous a permis d’être là où nous sommes aujourd’hui. », a laissé entendre la propriétaire de l’AKAN restaurant, Agnès Kouakou.
Les spécialités
L’AKAN restaurant est un restaurant purement africain ou des plats ivoiriens tels que le placali, le foutou, sont proposés en général. En plus de ce menu, on a les grillades comme le poisson braisé, les brochettes, l’aloco, le garba, les plats en four, le gigot d’agneau, les steaks, les fruits de mers, la marmite du pêcheur et les fritures.
Pour le Foutou/Riz Sauce graine, le prix est de 3000f; 3000f pour le placali Sauce kopè, 3000f pour le riz sauce feuille et 4000f pour le Claclo/ Poisson Foie Rognon. Quant à l’attiéké avec le poisson les prix varient entre 3000f et 6000f. « La particularité chez nous c’est que nous n’imposons pas de menu à nos clients. Chaque jour nous proposons certains plats déjà prêts. Si le menu disponible ne convient pas au client il a toujours la possibilité de passer la commande et composer lui-même son propre menu et on le réalise pour lui. », a laissé entendre Agnès Kouakou.

Séance de préparation du foutou
Agnès a employé deux filles qui l’aident à la cuisine, et deux hommes pour les livraisons et les courses. Les jours où ils sont débordés, elle fait appel à des structures œuvrant dans la livraison.
Difficultés rencontrées
Nombreuses sont les problèmes auxquelles, elle fait face dans son entrepreneuriat. Au nombre de ceux-ci on a d’abord le problème de personnel. « Les gens veulent l’argent mais ils ne veulent pas travailler, ils ne veulent pas souffrir. Les filles viennent travailler avec moi mais elles ne durent pas. Elles viennent et s’en vont. Tu es obligé de chercher d’autres personnes former encore. Des fois, c’est assez épuisant », a-t-elle expliqué.
Ensuite, il y a le manque de temps. Selon ses dires, en tant que propriétaire, en tant que cuisinière, en même temps en tant que coursière, en tant qu’infographe, elle n’a plus le temps pour sa propre vie. « C’est contraignant surtout si tu as une vie de famille. Quand on est son propre patron on travaille doublement voire triplement. Je n’ai pas le temps pour ma propre vie. Même les jours de repos je suis parfois obligée de venir ici pour cuisiner. », a-t-elle déploré.
A cela s’ajoute les retards pour les livraisons. A ce problème madame Kouakou a signalé qu’elle est en train de chercher des voies et moyens pour y remédier. En dépit des difficultés rencontrées, madame Kouakou a signalé qu’elle arrive à subvenir à ses besoins et les demandes d’aide au niveau familial avec ce business. A peine 6 mois d’installation, elle n’a pas encore fait de grande réalisation mais le travail considérable qu’elle abat est bien fructueux.
A ceux qui souhaitent entreprendre, elle leur a prodigué des conseils. Elle les a suggérés de s’impliquer à 100% pour avoir des résultats.
Qui est Agnès pour ses collaborateurs ?
Parfait Nikiema, est un jeune entrepreneur qui évolue dans le domaine de la coiffure féminine. Il a découvert ce restaurant depuis décembre car il a sa boutique à proximité. Dès lors, il ne peut s’empêcher de s’y rendre pour manger car il trouve que la patronne est un cordon bleu.
Pour lui, quand on parle de l’AKAN restaurant, il fait allusion à la « bonne bouffe » parce qu’il n’a pas de plat de préférence. « Comme elle propose plusieurs plats, si j’arrive, ce sont les plats qui sont disponibles que je mange. Je trouve que ce qu’elle prépare est de bon ton je ne vois pas de différence. », a-t-il indiqué.
Il a estimé que les prix sont abordables au regard de la quantité et de la qualité de la nourriture. « Quand tu prends un plat tu manges assez bien et la viande aussi est bien servi. », a-t-il insisté. Il a fait savoir qu’elle est une femme qui se bat jour et nuit. Au regard des services de qualité qu’elle offre, monsieur Nikiema l’a encouragé à se battre et à aller de l’avant car seul le travail paie.

Parfait Nikiéma « Agnès Kouakou est un véritable cordon bleu »
Pour Moussa Diallo, livreur à l’AKAN restaurant et par ailleurs étudiant en réseaux informatiques et télécommunications, madame Agnès est une bonne personne et est sociable. Par conséquent, la collaboration se passe en parfaite harmonie.
« Vu qu’on est d’abord ami avant de travailler ensemble, la collaboration se passe très bien. », a-t-il notifié. A l’écouter, la livraison est aléatoire. « Souvent on a plus de 05 livraisons souvent on peut faire une journée sans avoir de livraison. Il n’y a plus beaucoup de gens qui viennent manger sur place ou venir prendre eux même », a-t-il déclaré.

Moussa Diallo, livreur « Agnès est une bonne personne et est sociable ».
A entendre Bali Baponé, livreur à l’AKAN madame Koakou est une bonne personne et très rigoureuse dans le travail. Selon lui, chacun a ses tempéraments mais l’entente y règne. « Elle veut que tout soit tout le temps parfait », a-t-il soutenu. A l’en croire, ils peuvent livrer 15 plats par jour.

Bali Baponé, livreur;« Elle veut que tout soit tout le temps parfait »
Latifa Zerbo, serveuse, travaille avec madame Agnès depuis 2 mois. Arrivée les matins, elle commence à balayer la cour, et faire le nettoyage en attendant que sa patronne revienne du marché pour commencer la cuisine. Elle retient de sa patronne une personne gentille et attentionnée.

Latifa Zerbo, serveuse
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Wendaabo Cathérine KOURAOGO